top of page

J'ai peur de dire "non" à mon enfant

Il veut faire un tour de manège, il veut absolument un nouveau jouet, il ne veut pas mettre sa ceinture de sécurité, il veut regarder la télé avant d'aller se coucher... face à toutes les demandes de votre enfant, il peut être difficile de dire "non".


En effet, l'éducation non violente nous dit d'écouter son enfant et certains parents n'osent pas dire "non". Or c'est une fausse croyance de la parentalité bienveillante. ❌

De plus, nous savons très bien que si vous dites "non" à votre enfant c'est une forte probabilité pour avoir une crise de frustration, des pleurs, des hurlements... 😤

Alors par simplicité et dans l'idée de croire que vous allez faire plaisir à votre enfant, vous pouvez capituler et dire "oui" 😆

N'hésitez pas à dire non, mais faites-le avec douceur, c'est un exercice très difficile. Expliquer votre position sans culpabiliser votre petit, sans le juger, il a le droit de désirer et vous avez le droit de dire non (sans culpabiliser vous-mêmes) si vous ne pouvez pas satisfaire son désir. Catherine Dumonteil Kremer - Elever son enfant autrement


Osez lui dire "non" quand c'est "non"

Dire tout le temps "oui" à votre enfant, c'est ne pas lui mettre de cadre sécure et de limites respectueuses. "Bienveillante" ne veut pas dire tout autoriser, cela veut dire se respecter mutuellement.


Vous avez le droit de dire "non". Quand ça vous dit "non" à l'intérieur de vous et que ce refus a du sens pour vous. Il vaut mieux exprimer un non véritable qu'un oui forcé.


Arrivez-vous à dire "non" à votre enfant quand il vous demande de jouer, de sortir la peinture, de jouer au loup au parc... alors qu'à l'intérieur de vous ça vous dit "non"?

Pendant longtemps je me forçais face à leurs demandes, et je participais à ces activités à contre cœur.

Je me suis rendue compte que:

  • Je ne me respectais pas car je niais mes besoins

  • Je ne respectais pas mon enfant car je n'étais pas à 100% avec lui

  • Je nourrissais la frustration ou la rancœur en moi, ce qui faisait que ces moments finissaient souvent en tension et crise

  • Je ne partageais pas un message inspirant à mon enfant: le droit d'oser se respecter, de verbaliser ses besoins, de trouver des solutions qui conviennent à tous

Alors, je me suis autorisée à dire "non" à mon enfant quand c'était un véritable "non" en moi au lieu de lui dire un "oui" forcé qui nourrissait des émotions désagréables et qui nous emmenait souvent vers des crises.

J'ai eu peur de ce "non", peur que mes enfants ne m'aiment pas ou m'en veuillent de refuser ce moment avec eux.

Jusqu'au jour où j'ai réalisé que je ne leur disais pas "non" directement, je disais "non" à leur demande.


Oui, j'avais envie de jouer avec eux, de passer un moment avec eux mais pas de cette manière car à ce moment-là je n'avais pas envie de le faire à contre cœur et je préférais que l'on passe un moment de qualité dans une activité appréciée par nous deux.


Et parfois ça me dit "non" et je vais répondre "oui" car j'accueille le fait de ne pas avoir envie et de vouloir faire plaisir à mon enfant. A ce moment-là, il n'y aucune frustration, seulement du plaisir de partager ce moment ensemble en conscience.


Je me respecte, je respecte mon enfant, je lui apprend à verbaliser ses besoins et envies et tout est tellement plus fluide quand tout est fait avec cœur. Vous avez le droit de dire "non" et cela fait partie des principes de base de l'éducation bienveillante.


Les désirs

L'enfant a des besoins qui sont essentiels à son développement: manger, dormir, jouer, bouger, être câliné... Et il a aussi des désirs. Par exemple, pour nous adulte, nous pouvons avoir envie d'une belle robe ou d'une super voiture de sport. Il s'agit là de désirs qui ne seront pas utiles pour vivre mais qui pourrait rendre la vie plus agréable.

Je me souviens un jour au parc un petit garçon d'environ 2 ans et demi voit des enfants mangeaient des gâteaux. Les enfants ne veulent pas lui en donner. Bien entendu, frustration de sa part 😖 J'observe les parents qui ont du mal à dire "non". En fait, ils n'ont pas du mal, ils n'ont pas la capacité à gérer la potentielle crise que pourrait engendrer le "non" Alors, ils se posent la question d'aller acheter un paquet de gâteaux à l'épicerie juste à côté du parc. Dans cette situation, il s'agit d'un désir et non d'un besoin: désir d'un gâteau au chocolat.

Il est important d'entendre le désir de notre enfant. Cependant, tous les désirs ne demandent pas à être comblés. Je vois beaucoup de parents combler les désir pour éviter la crise et ne pas oser en parler.

Si l'enfant voyait tous ses désirs immédiatement satisfaits, il perdrait le sentiment des limites de lui-même et de son identité. Isabelle Filliozat

Entendre le désir c'est oser en parler. Je sais que cela peut faire peur. On peut imaginer que cela va encore plus frustrer l'enfant. Or, c'est l'inverse qu'il se passe car l'enfant se sent entendu et compris. "Oh oui c'est bon les gâteaux au chocolat. Tu préfères lesquels? Tu voudras qu'on achète quel gateau la prochaine fois que l'on fera les courses?..." Alors osez parler des désirs de votre enfant pour calmer sa frustration.


Règles et limites

Une autre situation dans laquelle nous pouvons être amené à dire "non". C'est durant la pose de limites. Il est important de prendre le temps de lister vos limites et de savoir celles qui sont négociables et non négociables.

Par exemple, se laver tous les soirs est une limite négociables chez nous. En effet, le vendredi souvent c'est relâche et les enfants se lavent que le lendemain matin. Au contraire, la sécurité, pour moi, est une limite non négociable: ceinture de sécurité et casque lorsqu'ils font du vélo sont obligatoires et face à leur négociation de ne pas vouloir le mettre, il y aura toujours un "non".

Quand je dis "non" à mon enfant, j'assure sa sécurité. S'il est frustré ou contrarié, ce n'est peut-être pas parce qu'il doit mettre sa ceinture mais probablement parce qu'il avait encore envie de jouer dans le parc, dans ce cas, il est préférable d'écouter son besoin de jouer et de repousser le départ avec douceur, préparation, et jeu.

Il est important de vous souvenir que lorsque c'est non dans votre être tout entier alors il est fort probable que votre enfant ne tente pas de négocier. Vous êtes tellement ancrée, solide et consciente de votre "non" qu'il comprendra son importance.

Je vous rappelle aussi de privilégier les consignes au lieu des interdits, comme ça vous n'aurez plus à dire "non"



Pour conclure, vous avez le droit de dire "non" à votre enfant et je vous le recommande vivement quand votre refus à un sens pour vous. Je sais que ce n'est pas simple de s'affirmer et que vous pouvez avoir peur de ne pas être aimée par votre enfant. Rassurez-vous quand il vous dit que vous êtes méchante parce que vous avez dit non, ce n'est pas vous qui êtes méchante mais votre décision qui est méchante. Je terminerais par une mise en garde pour vous rappeler qu'il est essentiel de répondre aux besoins de votre enfant. Donc oui au non mais non au non à tout va (vous me suivez? 😂) Est-ce que la demande de votre enfant ne cache pas un besoin?


Pour vous aider à poser votre cadre, vos limites, connaître vos règles familiales et vous affirmer, nous travaillons cela ensemble dans l'étape 2 du parcours d'épanouissement dans la tribu Maman Sème Cet article vous a plu? Pensez à l'enregistrer sur Pinterest






Posts récents

Voir tout
Laetitita.Initiation062.jpg

J'aide les mères (dépassées) à retrouver de la légèreté dans leur quotidien et de la confiance dans leur rôle de maman. 
Libérée de l'épuisement, de la culpabilité et de la perfection, elles cultivent avec joie le bonheur familial 

Laetitia Hervy 

Coach pour mamans 

virgule.png
Bébé dormant

Atelier .

Un bébé heureux & épanoui

dés les premiers jours 

bottom of page